Nkam - Rdpc : Le Sous-préfet, l'opposition et la 'rébellion'

2342 XRDPC Defile061115700.pagespeed.ic.vtffRsuo8 Quelques militans du RDPC

Tue, 15 Dec 2015 Source: carmer.be

Le chef de l’administration territoriale se retrouve au centre de la guéguerre que se mènent les militants opposés du parti au pouvoir.

Simon Mbok, le sous-préfet du Nord-Makombe, aura joué sa partition dans la crise que traverse le Rassemblement démocratique du peuple camerounais dans l’arrondissement du Nord-Makombe. Deux fois déjà que le parti des Flammes tente en vain d’élire ses dirigeants dans la section de cette localité du département du Nkam. Le 22 novembre et le 5 décembre 2015. Avec au passage des violences qui ont failli dégénérer le 5 décembre dernier lorsqu’une bande de jeunes surchauffés, se réclamant de la liste concurrente conduite par Kollo Mesack et Mme Fandja, s’en est pris à l’honorable Gaston Komba, député à l’Assemblée nationale et candidat à la section Rdpc, dans la cour de l’école publique de Ndobian. C’est déjà la victime qui mettra fin à la rixe qui s’en est suivie, en ramenant ses partisans à se résoudre à la non-violence.

Et à chaque occasion manquée, Simon Mbok est en première ligne. Pas que le chef de terre soit si attaché à la quête de la paix et de la stabilité du territoire. «C’est le chef de cette unité administrative qui en sous-marin, encourage la violence et le désordre et qui est à la manœuvre pour ainsi fragiliser le député avec qui les rapports sans être frontalement conflictuels, sont mauvais», dénonce un militant du Rdpc, ressortissant de la localité. «C’est le sous-préfet que est à l’origine des troubles et des divisions qui sont nés pour ces élections, avec la complicité de certaines élites», assomme également un jeune originaire de Dibon, résidant à Yaoundé et ayant vécu les événements de Ndobian. Une accusation déjà portée à mots à peine voilés par l’honorable Gaston Komba, député évoqué ci-haut. Lequel déclare avoir porté plainte contre ses adversaires politiques pour tentative d’assassinat.

Gaston Komba semble être la bête à abattre. Lors de la seconde tenue des élections de renouvellement des organes de base du Rdpc dans ce département, le député avait dû regagner son fief électoral dare-dare dans la nuit, «parce qu’informé la veille, de la reprise de l’élection, alors que mes adversaires l’étaient plusieurs jours à l’avance», avait-il laissé entendre. Le député qui se présente comme un électron libre dans un parti où la liberté de ton est la chose la moins partagée, reproche ses adversaires de transporter du bétail électoral dans les contrées voisines, notamment à Bazou dans le département du Ndé et autres. «C’est ce qui explique qu’n refuse de publier le sommier», estime-t-il. L’homme accuse la commission électorale de «jouer pour mes adversaires» ; et le sous-préfet de «nourrir la haine politique, dans une élection où il est interpellé pour garantir la paix et la sécurité». Quoi qu’il en soit, «je crois au Rdpc et aux idéaux prônés par son président national. Et il finit toujours par connaître la vérité, et sait qui est qui et qui fait quoi», optimise-t-il.

L’affaire de l’Ufp

Le Nkam connait beaucoup de remous politiques ces deux dernières années. Lors des dernières élections législatives, le parti de Paul Biya avait encore étalé ses fissures. Les fils du Nkam ont montré qu’ils ne sont rien d’autre que des ennemis. Gaston Komba n’avait pu concourir que parce que sa candidature avait été réhabilitée par le sommet du parti, après avoir été rejetée par la commission départementale que pilotait Pierre Moukoko Mbonjo. Une situation que Messanga Nyamding avait dénoncée en son temps. Battant d’ailleurs campagne pour l’opposition. Et l’Union pour la fraternité et le progrès (Ufp) d’Olivier Bilé avait remporté la mairie de Yabassi, avec comme maire Jacques Maboula Mboya. On se souvient que l’enseignant de Science politique avait été secoué par la discipline du parti. Mais déjà, l’ancien adjoint d’arrondissement d’Okola avait été pointé du doigt comme un des facteurs de la déchéance du Rdpc dans ce bastion traditionnel. Ses pourfendeurs avaient estimé que l’homme qui était déjà cité dans des querelles, aurait eu un penchant pour une liste qui lui était sociologiquement proche. La liste de Jacques Maboula Mboya comprenant en majorité les Bassa et les Bandem (soit 9 Bandem, 9 Bassa, 3 Banen, 2 Bamiléké, 1 Haoussa et 1 Beti, selon une répartition constatée en son temps par le journal La Météo.

Source: carmer.be