Politique: Ces destins présidentiels brisés

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Tue, 1 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

D’après le Quotidien Le Messager de ce lundi 29 février 2016, plusieurs potentiels candidats aux élections présidentielles au Cameroun ont été évincés par le régime en place afin de se maintenir au pouvoir.

Selon le journal, Sadou Hayatou, ex-ministre des Finances, secrétaire générale à la présidence de la république et premier Ministre au début des années 1990, est présenté comme un homme toujours souriant et aimé de l’opinion. Le journal estime q’il a été subtilement banni par le régime en place, et écarté de Paul Biya.

«Lorsqu’en 1997 rumeur a couru qu’il allait se présenter aux élection présidentielles d’octobre, (…) il a vite fait de démentir publiquement. Et depuis Sadou Hayatou a sombré dans l’anonymat»,souffrant de graves soucis de santé, apprend-on.

Victor Ayissi Mvodo est considéré par le journal comme un vrai rival de Paul Biya sous le régime d’Ahidjo. l’ex ministre de l’Administration Territoriale était une «homme d’Etat qui avait une haute idée du pouvoir». En 1997, il sort de sa réserve pour défier le régime prétendant pouvoir hisser le Cameroun plus haut et le rendre plus fort. Curieusement, au cours d’une visite médicale de routine effectuée à Paris, une «curieuse» maladie pulmonaire lui est décelée, il succombera de son mal alors que son quartier général prépare son plan de campagne.

Titus Edzoa était pour le journal, «considéré comme une espèce de vice-dieu du Cameroun». L’ex-SGPR était très redouté. Estimant à un moment que le président de la république était lent et entouré de «médiocres», il a décidé de démissionner «avec fracas» et s’est porté candidat aux élections présidentielles d’octobre 1997».

Mais il sera happé en plein vol et passera 17 ans de sa vie dans une petite cellule du sécréterait d’Etat à la Défense (SED). Il sera par la suite libéré «par le bon vouloir de Paul Biya», nous dit-on.

Jean Marie Atangana Mebara aurait été «piégé par Paul Biya», apprend-on. Considéré à une certaine période comme étant un important collaborateur du président de la République, l’ex SGPR a «péché» lorsqu’il a envisagé une succession pacifique du président Paul Biya auprès d’autres hauts commis de l’Etat. Une certaine opinion a appelé ces réunions «Génération 2011», G11 en abrégé.

Des suppositions qui n’ont jamais réellement été prouvées. Depuis qu’il est enfermé dans les geôles de la prison centrale de Kondengui pour détournement de deniers publics, il a déjà commis deux ouvrages. L’un pour traduire la violence d’Etat qui s’est abattu sur lui et l’autre pour donner des repères sur la fonction de SGPR qu’il a jadis occupé.

Source: cameroon-info.net