A l'approche des élections de 2018, les élites et élus locaux de la région de l'Est ne savent plus quelle stratégie adopter pour convaincre les potentiels électeurs de leur région. Ainsi, au cours de la réunion d'évaluation des activités d'entretien routier tenue le 26 juillet dernier par le ministre des Travaux Publics (MINTP) à Bertoua, le Délégué régional du Comité central du RDPC a tôt fait de présenter leurs inquiétudes, indique le quotidien Le Messager du lundi 31 juillet 2017.
"Bientôt nous irons vers nos populations pour solliciter leur soutien pour notre parti. Nous souhaitons être édifiés sur le projet de bitumage de la route Bertoua-Batouri-Kentzou, inscrit dans le plan d'urgence triennal. Nous savons que les marchés sont passés, mais où en est-on avec la mise en œuvre?", s'inquiète Janvier Mongui Sossomba. En effet, l'état des routes préoccupe fortement les populations de cette région qui estiment que malgré leur soutien inconditionnel envers le parti au pouvoir depuis de longues années, elles n'ont jusqu'ici rien reçu en retour. Pas de routes, pas d'infrastructures, pas de ministre, pas de député.
Une situation que semble semer la panique chez les différentes élites, qui appréhendent déjà leur descentes sur le terrain dès les prochaines campagnes. "Lorsque vous avez devant vous ces populations qui n'ont pas la possibilité de se déplacer, d'acheminer leurs produits agricoles vers des centres urbains ou encore moins, de ramener les dépouilles de leurs décédés à Somalomo, ce sera difficile pour nous de renouveler leur confiance", se lamente le maire de cette commune, qui n'a vu aucun de ses projets réalisés depuis trois ans, dans le cadre du budget d'investissement public.
En guise de solution temporaire, Emmanuel Nganou Djoumessi a promis faire recours à l'utilisation des produits stabilisants dans l'entretien routier, en attendant le bitumage de certains axes, peut-on lire dans le journal.