Présidente du Parti des démocrates chrétiens (PDCH), elle a annoncé sa candidature le 9 avril dernier à Douala. Sandrine Kanmogne, exige par ailleurs la modification du code électoral avant la tenue de l’élection en octobre prochain.
Elle est la première femme à se porter candidate à la présidentielle prévue en principe en octobre prochain. Jusqu’ici inconnue du landernau politique, Sandrine Kanmogne, présidente du PDCH, a annoncé sa candidature le 9 avril dernier à Douala. Face à la presse, elle s’est présentée comme la candidate à même de faire bouger les lignes en 2018. « Mon combat est de lutter contre l’oppression des pauvres, en promouvant les valeurs morales, culturelles et intellectuelles », a-t-elle déclaré. Celle qui dit « lutter contre l’exploitation de l’homme par l’homme », entend encourager la mise en place des institutions fortes à travers la separation des pouvoirs de l’Etat et les élections libres et transparentes. Aussi, a-t-elle convié les citoyens à s’inscrire massivement sur les listes electorales, afin de constituer une masse critique capable de sanctionner Paul Biya à la prochaine présidentielle.
Née à Bandjoun (Ouest) en 1979, cette informaticienne en service à la commune de Bafoussam 1er, se dit investie d’une mission divine en sa qualité de prophetesse depuis 2011, pour « libérer le Cameroun des sectes qui ont pris la gestion du pays en otage ». Mais sa plus grande recrimination au sujet de la prochaine présidentielle porte sur la modification du code electoral. Sandrine Kanmogne exige la suppression de la caution à l’élection presidentielle, passée de 3 millions FCFA en 2011 à 30 millions FCFA en 2018. Pour cette dernière, loin de limiter des éventuels aventuriers pour la présidentielle, cette caution vise à décourager des candidats porteurs des projets crédibles au détriment de ceux qui n’en proposent plus depuis des décennies. Elle qui a été écrouée à la prison de Bafoussam pour son « combat » en 2016, se dit prête à mener sa lutte jusqu’à la victoire.
Mais avant l’échéance présidentielle, la présidente du PDCH, parti légalisé en 2014, souhaite comme plusieurs acteurs politiques d’ici juillet prochain, délai imparti pour la convocation du corps electoral, la révision du code électoral pour permettre un meilleur épanouissement des acteurs politiques. Il s’agit entre autres de ramener l’âge électoral à 18 ans contre 20 ans, de passer de 180 députés à 300, ou encore d’imposer un bulletin unique à l’élection. Sera-t-elle entendue ? Rien n’est moins sûr! Sa candidature rejoint la dizaine dejà déclarée à la succession du président de la république, Paul Biya.