C’est officiel. Paul Biya, 85 ans, est candidat au scrutin présidentiel du 07 octobre prochain au Cameroun. Par le truchement de son compte tweeter, l’opinion est au faîte de cette actualité depuis le 13 juillet dernier. Selon nos informations, la décision prise par le chef de l’Etat n’a pas été facile. Nos sources renseignent que, dans la matinée du 11 juillet 2018, l’on a aperçu Patricia Balme au palais de l’Unité. « En tant que dirigeante du cabinet de conseil en communication politique PB Com International, elle est venue voir avec les collaborateurs du président ce qu’il fallait faire, au moment où le corps électoral était déjà convoqué », affirme-t-on. Avec ces collaborateurs de Paul Biya, la journaliste française s’est livrée à un délicat remue-méninge.
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Les informations qui s’échappent font état d’une longue réunion au secrétariat général de la présidence de la République. Rapportant les observations de Patricia Balme, une source indique que cette dernière s’est échinée à montrer comment « entretenir l’incertitude sur sa décision est une stratégie qui a fait ses preuves ».
Le gros d’une autre réunion tenue le 12 juillet a, de fait, été structuré autour du moment propice pour déclarer la candidature de l’Homme-Lion, tant sa candidature était acquise aux yeux de l’opinion. Et parmi les stratèges aux profils variés que Paul Biya a commis pour travailler avec Balme, il était acquis que sa candidature est connue d’avance. Restait alors la « bonne date de son annonce pour créer la surprise ».
Il a été décidé d’attendre la solennité créée par l’arrivée de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine. Dans les couloirs du palais présidentiel, l’information est restée secrète jusqu’au matin même du 13 juillet.
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Des sources précisent que pour asseoir son point de vue, Balme a fait valoir que si le contexte politique actuel importe, il faut comprendre le cadre de la communication politique. En tant que signe échangé, l’indice prévaut sur le symbole, l’objectivation de la communication étant réduite. Dans ce cas, c’est tweeter qui permet de recréer artificiellement un contexte contigu et continu de communication et valorise la transmission d’émotions fugaces.
Avant cela, dans la matinée du 13 juillet, Balme, appuyée par d’autres têtes, a élaboré le message d’annonce de la candidature. Ce message, signale-t-on, se devait d’aider Paul Biya d’être convaincant sur son projet et sa vision du Cameroun, de le montrer au niveau de l’enjeu et donner de lui l’image qu’il a toujours souhaité incarner: celle d’un président fort, dont la vision et la clairvoyance lui permettront de tenir les rênes du pays sept années de plus.