Dans un entretien accordé à nos confrères de "Le Courrier du Cameroun", l'homme politique est revenu sur tous les problèmes qui minent le PCRN et ses relations avec Cabral Libii. Lecture...
Homme politique, fonctionnaire du ministère de l’administration territoriale à la retraite depuis 2008. Kona Robert est né en Mars 1943 à Doukoula Karhy, dans la Région de l’Extrême-Nord. Il débuta sa carrière comme Directeur d’école primaire, avant d’intégrer l’administration publique où il a servi sans discontinuité jusqu’au poste de chef service de la programmation au MINAT. Notre invité de la rédaction officie actuellement comme pasteur d’une église de réveil à Doukoula.
Bonjour président Robert Kona, quel sentiment vous anime après avoir finalement eu gain de cause, dans la bataille qui vous opposait à Cabral Libii au sujet du contrôle du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale…
Je ne suis pas surpris de la décision du Minat puisque j’agis dans la légalité. L’honorable Cabral libi et ceux de son clan, sont devenus des imposteurs depuis 2021. J’ai laissé faire pensant qu’ils allaient revenir à la raison mais hélas. Je regrette leur immaturité politique, leur manque de bon sens, leur incivisme ainsi que leur non-respect de l’esprit des choses… Le PCRN est originellement un parti de consensus, de juxtaposition, pas de querelles interminables ni de désunion.
Le parti camerounais pour la réconciliation nationale présentera-t-il un candidat à la présidentielle de 2025 ?
Tout se décidera le moment venu, ce n’est pas notre priorité pour l’instant. Nous nous prononcerons sur le sujet, au moment opportun.
Comment préparez-vous votre congrès qui se tiendra à Maroua, dans les tout prochains jours ?
Sereinement ! Toutes nos équipes sont à pied d’œuvre pour la pleine réussite de cet évènement exceptionnel. De toute urgence, il est impératif de reconfigurer les instances dirigeantes du parti. Cette reconfiguration passera nécessairement par la refonte du bureau politique et la révision des statuts voire des règlements intérieurs.
Quelques-uns prétendent que vous aurez reçu la mirobolante somme de 15 millions de FCFA du ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji, pour torpiller la candidature de Cabral Libii à l’élection présidentielle de 2025…
Cette histoire de 15 millions de FCFA, n’est pas réelle, ce sont des fables. Je n’ai reçu 15 millions de FCFA de personne et je ne me fais manipuler par personne. Je suis assez mûr pour être manipulé par qui que ce soit. Sinon, qu’on me fournisse les preuves ou une quelconque décharge que j’ai dûment signée. C’est regrettable !Cabral Libii et ses compagnons ne voient jamais leurs erreurs, la politique est d’abord un art avant d’être un métier. Je ne suis pas sorti de la rue pour faire de la politique. J’ai loyalement servi le pays durant toute ma carrière au Minat. J’ai commencé ma carrière avant la naissance de Cabral Libii. Je suis suffisamment mûr pour prendre des décisions importantes concernant l’avenir de notre pays. Retenez quand même que je suis sur la scène politique depuis L’UNC.
Pourquoi avez-vous fait interdire le congrès de Kribi ?
Imaginez-vous que Cabral Libii et ses amis ont organisé ce congrès, sans m’informer ? En tant que Président fondateur du PCRN, je n’ai jamais été consulté pour le congrès de Kribi. C’est plus tard que j’ai su, qu’ils voulaient en réalité m’éjecter du parti.
Comment Cabral Libii était-il entré en contact avec vous ?
Si ma mémoire ne me joue pas des tours, on s’est vus pour la première fois à Guidiguis en 2019. Trois jours exactement, après son divorce brutal avec le parti Univers.
Quelques-uns prétendent que c’est le ministre Paul Atanga Nji qui vous avait recommandé Cabral Libii ?
C’est archifaux ! C’est ce que disent certains charlatans politiques, mais la réalité est différente. Mon rapprochement avec Cabral Libii s’est en réalité opéré à travers le mouvement 11 millions de citoyens. En effet, pour faire simple, c’est le fils de l’ancien SG, le nommé Boubakary Massardine qui avait en quelque sorte permis que les choses se fassent.
Entretien mené par Yves Junior NGANGUE