Doret Ndongo
Les opérations de renouvellement des organes de base lancées il y a une semaine au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) s’accompagnent de plaintes, d’accusations et autres menaces qui étalent au grand jour les divisions dans le parti de Paul Biya. Le département de l’Océan n’est pas en reste.
Dans son numéro du 25 novembre 2015, La Nouvelle Expression (Lne) écrit que «si depuis plus d’un mois tout allait un peu mieux avec l’opération de placement de cartes du Rdpc et la constitution du fichier électoral à Kribi, le lancement il y a une semaine des élections proprement dites pour le choix des présidents des sections Ofrdpc, Ojrdpc et Rdpc ont étalé au grand jour l’inimitié entre les leaders du parti des flammes qui ne lésinent sur aucun moyen pour le positionnement de leurs protégés».
Notre confrère relate que les instructions du président national, contenues dans la circulaire du 27 juillet 2015 qui parlent de «rejet de toute forme de trafic d’influence et d’envahissement de l’argent» n’ont pas été respectées, notamment à «Kribi 1er, Kribi 2ème ou encore à Nyété où l’on pointe du doigt, Jules Doret Ndongo, Ministre délégué auprès de Ministre de l’administration territoriale et la décentralisation chargé des Collectivités territoriales décentralisées», souligne Lne.
Les accusations sont portées par d’autres noms bien connus du département à l’instar de Martin Oyono. «…on se retrouve à la section de Nyété courue par Jules Doret Ndongo, où d’abord, au niveau procédural, c’est la seule section où la commission départementale n’a pas auditionné les candidats pour voir si quelqu’un respecte ce qu’on dit.
Ici, le président Bengono, qui a reçu les instructions de Doret Ndongo (élite du département, ndlr), est venu surprendre tout le monde pour organiser seul, les élections alors même que les principaux acteurs étaient en déplacement. Il le fait même en l’absence des électeurs engagés dans d’autres activités. Et maintenant lorsqu’il a fallu regarder les dossiers des candidatures, à part l’Ofrdpc, on se rend compte qu’on a falsifié les listes», regrette l’élu de la Nation.
Martin Oyono va même plus loin dans ses déclarations parlant du ministre: «c’est homme qui a déçu nos espoirs. Il joue au malin. Il fait semblant d’être dans le Dja et Lobo, alors que secrètement, c’est lui qui active toutes les violences qui se vivent aujourd’hui dans notre localité», déclare l’honorable.
Une autre accusation est portée par un militant qui a choisi de garder l’anonymat: «Ce qui est arrivé à Kribi II avec les violences observées sont l’œuvre de ces fonctionnaires qui ont des préférences et viennent en mission commandée pour détruire les symboles du parti au profit des intérêts personnels, le sénateur Mba Mba n’a pas voté, son nom ayant disparu des listes; il en est de même du délégué du gouvernement et autres grandes figures politiques à qui l’on a refusé de voter en dépit des recommandations», explique-t-il.
