Le renouvellement des organes de base dans le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) ne s’est pas tenu dans le chef-lieu du département du Nkam. L’élection prévue le 1er décembre 2015 ne s’est pas tenue. La Nouvelle Expression (Lne) du 4 décembre informe que «la hiérarchie a instruit le chargé de mission, Benga d’interrompre les opérations. Le temps d’établir les parts de responsabilité dans les violences enregistrées».
C’est la conséquence du rififi qui a entouré le scrutin à Yabassi. Les militants du parti au pouvoir dans cette partie du pays n’ont pas pu s’accorder. Lne dit même que les travaux se sont achevés par une altercation physique. Il se passe que «dans la bataille pour contrôler la section Rdpc Nkam-Sud, deux camps se forment: d’un côté Roger Mallong Mallong et Martin Nyamsi et de l’autre, Messanga Nyamding, Mirabeau Eba, Kwédi Batake», raconte le journal qui fait savoir que «les opérations se déroulent presque sans grands soucis. Lorsqu’en fin de semaine dernière, les esprits s’échauffent».
La raison en est simple, «l’alliance Kwédi Samuel et son vice-président Eba Mirabeau qui se targue d’être soutenue par toutes les élites de l’arrondissement de Yabassi est sure d’elle. Mais les choses se gâtent. Parce que le vandalisme va gagner, comme une trainée de poudre, presque tous les bureaux de vote. Au point où les autorités administratives sont obligées de déployer la police pour assurer l’ordre public, profondément secoué. Le camp Messanga crie au scandale. Et multiplie des requêtes de protestation en direction du comité central du Rdpc», explique Lne.
Ils dénonçaient entre autres: «vote de militants séance tenante, après signature de leurs cartes d’adhésion par le représentant du Président de la Commission de section, sans avoir une garantie qu’ils sont militants du Parti ; vote sans carte d’identité et sans carte d’adhésion ; la commission électorale est accusée d’être prise en charge par la liste concurrente ; injures graves et violence à l’égard des autres candidats ; extraction des urnes des bureaux…»