RDPC: le danger Marafa

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Tue, 7 Feb 2017 Source: camer.be

Le maintien de Marafa Hamidou Yaya au Bureau politique du Rdpc traduit-il la peur qu’il inspire aux caciques du pouvoir ou n’est-ce là que la volonté du président Paul Biya de garder dans sa manche, un épouvantail sinon un joker contre les autres prétendants à sa succession ?

On a accusé Marafa Hamidou Yaya de vouloir renverser le président Paul Biya, de disposer aux frontières de la république de milliers de mercenaires armés jusqu’aux dents pour faire main basse sur le Cameroun, etc. Puis, sorti du gouvernement, le vendredi 9 décembre 2011, après avoir été au gouvernement pendant dix-neuf années sans discontinuité, il a été incarcéré le lundi 16 avril 2012, après une brève rencontre avec le procureur. Condamné à 25 ans de prison ferme le 22 septembre de la même année, pour coaction de détournement de 31 millions de dollars (24 milliards de francs CFA), destinés à l’acquisition d’un avion neuf pour les voyages du chef de l’État, sa peine a été réduite le mercredi 18 mai 2016 à vingt années de réclusion.

Depuis plus de quatre que les tribulations de ce haut commis de l’Etat durent, depuis que ce dernier trouve toutes les occasions pour décrier la gouvernance au Cameroun, et malgré toute la littérature et le discours au vitriol de ces camarades de parti, M. Marafa reste membre du Bureau politique du Rdpc. L’Article 26 des Statuts du Rdpc stipule que «Le Bureau Politique est l’organe Chargé d’assister le Président National dans la conduite des affaires du parti en dehors des   réunions du Comité Central.

Le Bureau Politique se compose de vingt-deux (22) membres appartenant au comité Central dont : quinze (15) élus par ce dernier sur proposition du président Nationale et sept (7) désignés par le Président National». C’est dire que sortir Marafa Hamidou Yaya du Bureau Politique ne demande pas de grands efforts au président Paul Biya, président national du Rdpc. Il lui suffit de signer une simple décision ou à défaut de convoquer le comité central à cet effet au moins. Il est à remarquer que depuis la composition du comité central sorti du congrès ordinaire des 15 et 16 septembre 2011, dont le mandat a été prorogé, le 03 novembre 2016 au Palais de  l'Unité, au cours d’une réunion du bureau politique dudit parti, cette instance ne s’est jamais réunie.

La question demeure donc : pourquoi l’ex ministre d’Etat ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation reste membre du Bureau politique du parti au pouvoir ? S’adressant aux opposant qui critiquaient l’emprisonnement des anciens membres du gouvernement par Paul Biya, Mme Foning Françoise de regrettée mémoire disait que « ces gens sont des enfants du président Paul Biya. Ils se sont mal comportés et il est juste que celui qui est leur père les punisse ».

Cette sortie de l’ancienne présidente de section Rdpc de Douala 5e peut-elle expliquer que Marafa reste au Bureau politique parce qu’il est un des fils bien aimé du Chef de l’Etat, et qui malgré son bannissement actuel pourrait être amené à jouer un rôle de premier plan demain dans la république ? Avec Paul Biya, on n’est jamais au  bout des surprises.

En tous cas Marafa reste membre du Bureau politique contre la volonté de nombreux camarades de parti qui voudraient bien le remplacer dans la plus haute instance du Rdpc. Plus grave, il fait peur à un grand nombre de dignitaire de ce parti, car une rumeur bien entretenue soutient qu’il détiendrait des documents compromettants pour beaucoup de « grands » du Rdpc aujourd’hui.

Une certaine opinion soutien que le décès de sa secrétaire particulière, Christiane Soppo Mbango, le 14 janvier 2014, participe de la volonté de certaines personnes fébriles de d’isoler Marafa emprisonné pour deux décennies, des sources de ses documents. Il faudrait relever que Christiane Soppo, sa secrétaire depuis plus de 20 ans, sa confidente aussi, était considérée comme un élément essentiel du dispositif de conquête du pouvoir de Marafa.

Les mêmes sources soutiennent que d’autres personnes identifiées comme ses relais à l’extérieur où pouvant devenir lesdits relais ou ses chargés de relations publiques sont dans le collimateur des machettes de tous ceux dont le sommeils est troublés par d’éventuelles révélations de l’ex ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, ayant la haute main sur les services des renseignements du pays.

C’est dans cette logique d’extermination que certaines personnes supposées à tort ou à raison d’être des soutiens informationnels de Marafa, ont commencé à vivre dans la peur, à marcher en regardant toujours derrière eux. Des noms tels Sakina Ibrahima, Oussoumanou Saliou, Beaudoin Epoh, et diverses autres personnes proche de l’ex ministre d’Etat, un moment donné, l’on faisait cas, entre autre, d’une certaine Sakina Ibrahima, Oussoumanou Saliou, des membres du clan Marafa considérés très active dans le dernier carré des proches de M. Marafa.

Le maintien de Marafa au Bureau politique est interprété par certains comme un joker entre les mains du chef de l’Etat. Un joker qui pourrait servir pour désillusionner les adversaires de l’ex Minatd, et tous les hypocrites qui tournent autour de lui en priant pour que Dieu le reprenne rapidement auprès de lui, afin qu’ils puissent devenir président de la république à la place du Président.

Source: camer.be