Les chefs des exécutifs communaux de ce département ont été sanctionnés par les militants qui ont refusé le cumul de fonctions. Une révolution
L’issue des élections pour le renouvellement des bureaux des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans le Mbam et Inoubou a eu l’effet d’une bombe. A cause du revers subi par certaines figures de proue. A Kon-Yambetta, son maire, Madame Arroye, épouse d’un haut magistrat à la Cour d’appel du Centre, a mordu la poussière devant Madame Nsang à la section de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ojrdpc).
Joseph Adebada, maire d’Ombessa, malgré l’appui inconditionnel de l’ancien ministre Abogo Nkono, a été battu par Bitchon, un modeste prestataire de services dans le village. A Makénéné, Toumaze, employé à l’Assemblée nationale du Cameroun, a barré la voie à Daniel Tchato, premier magistrat municipal de la ville. Le maire de Nitoukou, Georges Christian Biétéke, architecte, donné comme le protégé du Pr Paul Célestin Ndembiyembe et de Jean Missi, Directeur général du Crédit foncier du Cameroun, a été laminé par Pascal Djike, modeste cultivateur au village, et conseiller municipal dans la même commune. A Ndikimineki, Thomas Dupont Obiegni s’est violemment heurté à Patrice Bassoubel, un ancien receveur à Mfou.
Selon des informations, le mot d’ordre à l’occasion de ces opérations de renouvellement des bureaux des organes de base était d’éviter le cumul de fonctions. Une consigne adressée particulièrement aux élus que sont les maires, les députés et les sénateurs. On peut constater que les députés, Peter Willam Mandio, Marie Suzanne Onobiono, Seyi Mama et le sénateur Pascal Anong Adibimé, se sont abstenus de briguer la présidence de section. Les maires qui se sont entêtés se sont cassé la figure. D’après des sources, les autres élus, adeptes du non cumul, ont activement travaillé pour garantir cette déculottée aux magistrats municipaux, considérés comme des «égoïstes».
Au-delà d’une élection interne au parti, les vrais enjeux sont à chercher dans le renouvellement des mandats aux prochaines municipales. Et c’est là la principale inquiétude des maires.