Après deux ans de trêve, le coordonateur général du Mouvement progressiste a relancé les activités de son parti. C’était samedi 28 novembre 2015 à Douala au cours de la conférence de relance de ce parti.
Le «chasseur du Lion» reprend son fusil de chasse. Pendant deux ans, Jean Jacques Ekindi, le coordonateur général du Mouvement progressiste (Mp) s’était retiré de la scène politique nationale, suite à la débâcle de son parti lors des dernières joutes électorales notamment le double scrutin législatif et municipal de 2013 qui a laissé « un choc politique et émotionnel d’une grande violence » au sein du parti du chasseur du lion. Une période mise à profit pour mûrir la réflexion, évaluer et réorienter l’action du parti.
Samedi 28 novembre 2015, Jean Jacques Ekindi a mis un terme à cette trêve et rompu le silence. Il s’est exprimé devant les journalistes à l’occasion de la conférence de relance de son parti. Cette reprise des activités est en prélude à la convention ordinaire du parti prévue en 7 mai 2016.
C’est donc l’occasion pour l’homme politique de s’exprimer sur certaines questions qui marquent l’actualité nationale et le processus électoral au Cameroun. Entre autres points au menu de cette rencontre le processus de décentralisation, la sécurité à l’Extrême-Nord, la santé publique, la justice camerounaise, le processus électoral et bien d’autres sujets encore. Pour Jean-Jacques Ekindi, la sécurité des hommes et des biens est ébranlée dans son fondement par la barbarie terroriste des djihadistes de Boko haram. Le concept de défense populaire est inopérant, pense-t-il.
« Sur le plan sanitaire, la corruption, les détournements, la prolifération des charlatans, les coûts exorbitants des soins et des médicaments font des Camerounais des proies idéales pour la mort. Le système camerounais refuse d’abolir le probatoire. La démocratie dont les principes sont un réquisit au terme de l’article 3 de la Constitution est contournée, bâillonnée, évacuée du champ sociopolitique et remplacée par la fraude, la corruption, l’achat des consciences, le tribalisme et le clientélisme». Elecam, dit-il « malgré quelques bonnes intentions proclamées dans la loi, a piteusement failli à sa mission».
Mais cette faillite n’est pas exclusivement imputable à Elecam, elle n’est pas seule responsable, poursuit-il. L’administration, l’organisation judiciaire et les médias ont également une part de responsabilité, poursuit-il. Quant à la présence des soldats américains au Cameroun, le chasseur du Lion s’est dit favorable. « Partout où il y a ce phénomène terroriste dans le monde, il y a des coalitions.
Le terrorisme est insidieux qu’il est de bonne politique de l’aborder en coalition. On ne peut qu’être gagnant quand on entre dans une coalition. Les Américains sont là pour aider le Cameroun contre Boko Haram. Je trouve cette nouvelle excellente. Si les Américains mettent à notre disposition leur expertise je suis d’accord», affirme le président du Mouvement progressiste.