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'Rien ne va plus au SDF': le parti de Fru Ndi expulsé de son siège

John Fru Ndi chairman du SDF

Wed, 14 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

La rédaction de CamerounWeb vient d'apprendre que le bailleur de l'immeuble qu'occupe le SDF à Bamenda a demandé aux responsables du parti politique de vider lieux et de remettre les clés.

Selon le journaliste politique en exil en France et lanceur d'alertes pendant ses temps libres, Boris Bertolt, le SDF a été expulsé du bâtiment qui lui sert de siège à Bamenda, pour loyers impayés.

"Décidément rien ne va plus dans cette maison. Même les loyers ne sont plus payés et le Social Democratic Front (SDF) n’a plus de siège à Bamenda. Ils ont été chassés par le bailleur depuis plusieurs semaines qui revendiquait plusieurs mois d’arriérés de salaire", écrit Boris Bertolt.

Visiblement, le parti dirigé depuis de nombreuses années par John Fru Ndi joue sa survie. Le diagnostic a clairement montré qu'il fallait sortir du messianisme. En effet, c'est la mouvance nationale (du Chairman Ni John Fru Ndi) qui avait conduit à l'élection de nombreux cadres au niveau local. En d'autres termes, le parti n'était pas implanté localement. Et lorsque la mouvance Fru Ndi a baissé à travers le temps, le parti a cessé de gagner. Les cadres accusent donc le leadership national, cherchant un autre Messie.

Dans la logique de la durabilité, le NEC a décidé le changement de paradigme. Le pouvoir national doit partir du peuple. Et donc, c'est la logique bottom-up qui a été adoptée. Cela veut dire quoi? Cela veut dire que le parti doit pouvoir continuer de gagner en cas d'absence du leader national. Cela se matérialise par le renouvellement à partir de la base. Les cadres qui s'indignent auraient voulu que le renouvellement se passe à partir du sommet. Et donc, que l'on aille rapidement au Congrès, choisisse un Messie et ses disciples inamovibles avant d'aller de retourner sur le terrain les faire adouber. La majorité des membres du NEC a décidé l'inverse : on commence le renouvellement par la base et c'est le nouveau leadership local qui se concrétise au Congrès par l'élection au niveau national.

Où est le problème ? Le problème est que l'essentiel des anciens élus pourrait perdre leur places au niveau local et ne pourrait donc pas participer au Congrès. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas prêché par l'exemple lorsqu'ils avaient été élus. Beaucoup ne retournait pas à la base. Et la base les sanctionne. Ces cadres manœuvraient donc pour bloquer le processus de renouvellement. Depuis un an, ce processus patinait.

La décision du 18.8 visait à résoudre ce problème et à rendre le jeu démocratique. Cette décision remets la balle au centre. C'est comme si l'on recommençait tout à zéro. Quiconque veut être élu au niveau national est appelé maintenant à s'investir sur le terrain. C'est ainsi que le parti renouera avec la victoire.

Source: www.camerounweb.com