Sénatoriales 2018: à quoi servira le financement public?

Selon le Sénateur Etienne Sonkin du Social democratic front, pour certaines formations politiques cet argent leur sert à corrompre les conseillers municipaux.

Dans son édition du 14 mars 2018, le quotidien Le Jour indique que le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MINATD) a déjà commencé à distribuer la cagnotte aux partis politiques en lice pour les élections sénatoriales du 25 mars 2018. Le Sénateur Etienne Sonkin du Social democratic front (SDF) qui affirme avoir eu vent de la disponibilité du financement public pour les formations politiques, précise que la sienne n’a pas encore perçu l’argent qui lui revient de droit. Répondant à la question de savoir à quoi sert véritablement cet argent, il déclare dans les colonnes de notre confrère qu’il doit être en principe utilisé pour faire des posters, à mettre le carburant pour les différents déplacements et à organiser la campagne.

Cependant ajoute-t-il, «dans la pratique et ce n’est pas le cas pour le SDF, certains partis politiques l’utilisent pour corrompre, partager l’argent aux conseillers municipaux. On va vers eux et c’est ce que fait le parti au pouvoir. On leur distribue beaucoup d’argent. Ces derniers doivent absolument ramener le bulletin après le vote». Du côté du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), on affirme que cet appui public est bel et bien important. «Il vise à amortir les dépenses relatives à la confection, l’édition et l’impression des circulaires, des professions de foi et des affiches. Les frais résultant de l’organisation des meetings électoraux ne sont pas en reste. Je n’oublie pas l’entretien des conseillers municipaux», affirme un Sénateur du parti au pouvoir.

Rappelons que c’est le 12 mars 2018 que Paul Atanga Nji le nouveau MINATD a sorti un communiqué par lequel il invite les 9 partis politiques en lice pour les Sénatoriales à déposer les relevés d’identité bancaire, afin de rentrer en possession de l’appui des pouvoirs publics.