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Salaire des maires : Grincements de dents chez certains élus locaux

Maires Photo utilisée juste a titre d'illustration

Fri, 25 Sep 2015 Source: L'Oeil du Sahel

«Les magistrats municipaux attendaient les textes, mais beaucoup ne les voyaient pas venir dans cette configuration». En s’exprimant ainsi, ce conseiller municipal de la Commune de Yaoundé 7 n’a pas caché sa joie de voir «Les textes siffler la fin de la recréation».

Les textes en question ne sont autres que les deux décrets fixant les modalités de rémunération des délégués du gouvernement, des maires et de leurs adjoints, de même que les indemnités et autres avantages alloués à ces derniers, signés le 16 septembre 2015 par le président de la République.

Lesquels viennent résoudre le problème du statut de l’élu local et celui de sa rémunération. Une rémunération qui est «supportée par la Dotation générale de la décentralisation inscrite au budget de l’Etat», précise l’article 5 (1) du décret.

C’est ainsi que de l’article 3 relatif aux modalités de ce décret, dispose que les maires auront désormais un salaire de 250 mille Fcfa, leurs adjoints 150 mille Fcfa, tandis que les délégués du gouvernement recevront 400 mille Fcfa et leurs adjoints, 200 mille Fcfa.

Si les concernés s’accordent à dire que ces textes viennent dans le fond, régler plus d’un problème, ils avouent aussi que «Les magistrats municipaux sont dans le pétrin à partir de ces textes. Au niveau de ceux qui sont là maintenant, c’est des grincements de dents.

Leur train de vie est forcément réduit. Par exemple, les avantages de notre maire sont divisés au moins par 100», jubile notre source. «Ecarter désormais les hauts fonctionnaires et autres hommes d’affaires qui venaient semer le trouble dans ces administrations.

La sécurisation des recettes et autres fonds des collectivités n’est pas en reste. Maintenant qu’ils seront gérés à partir des finances, ils ne seront plus libres de se servir comme ils veulent dans les caisses des communes», fait savoir un autre. L’évocation est ainsi faite à l’alinéa 2 de l’article 5.

«Un arrêté conjoint du Ministre chargé des collectivités territoriales décentralisées et du Ministre chargé des finances en précise les modalités de liquidation, d’ordonnancement et de paiement», précise-t-il.

Au niveau de l’article 15 du chapitre portant sur des frais de session, de mission et de transport, des insatisfactions subsistent aussi. «Il n’y a qu’à voir le calibre des véhicules qui leur sont désormais imposés.

Pourtant, ils utilisaient déjà 4, voire 5 fois plus imposant de tout point de vue», soutient notre source. Le même décret précise que cette rémunération inclut ces magistrats municipaux qui «bénéficient d’une rémunération comprenant un traitement de base ; une indemnité de fonction ; une indemnité de représentation», article 2 alinéa 1.

D’ores et déjà, les concernés, qui attendaient toujours de percevoir effectivement ce salaire pourtant prévu par les dispositions de la loi du 22 juillet 2004, fixant les règles applicables aux communes, y trouvent des limites.

«Ce que je considère comme limite, c’est le fait qu’il n’y ait pas de dispositions encadrant la gestion des recettes des communes.

J’espère bien que cela suivra», déclare le conseiller municipal de la mairie de Yaoundé 7. Des indemnités et autres avantages sont aussi alloués à ces élus locaux. Ainsi, «Les délégués du gouvernement et les maires bénéficient à titre gratuit, d’un logement de fonction».

Pour ceux-ci auxquels s’ajoutent les adjoints aux maires, ils «bénéficient d’un logement de fonction, d’une indemnité de fonction et d’une indemnité de représentation payables mensuellement», peut-on lire à l’article 3.

Source: L'Oeil du Sahel