• Cyrille Sakang a été condamné à 3ans de prison
• Il avait été arrêté en 2020
• D’autres militants ont été condamnés
Le tribunal militaire de Douala vient encore de rendre des décisions lourdes contre certains militants du MRC. 3ans de prison ferme, c'est la peine que d’écoper Cyrille Sakang. La peine lui a attribué le lieutenant-colonel MEM Michel juge principal du tribunal militaire de Douala.
Cyrille Sakang est l'un des nombreux sympathisants du MRC arrêtés le 22 septembre 2020. Cyrille Sakang a été arrêté arbitrairement au lieudit Fin barrière SIC CACAO alors qu'il revenait de son boulot.
Un pick-up des ESSIR gara devant lui.Voulant le porté brutalement pour le mètre à la malle arrière de leur véhicule, le jeune homme bien Baraqué s'opposa pacifiquement et voulait savoir le pourquoi de son interpellation.
Aucune réponse claire ne lui avait été donnée. Et il refusa d'y monté. C'est à cette effet que tous sont tombé sur lui le rouèrent de coup de poing et le porta de force et le jeta derrière le pick-up. C'est dès lors que débuta le périlleux chemin de croix de Cyrille.
Âgé de 38 ans et père d'un enfant, ce digne fils MBO' de MELON dans le MOUNGO travaillait chez PANTHÈRE SRCURITY. Il a roulé sa bosse dans la sécurité des biens et des personnes. Il a également longtemps travaillé comme garde de corps rapprocher des personnalités dans la ville de Douala.
D’autres militants avait été condamné le lundi 27 décembre 2021 au tribunal militaire de Yaoundé, une condamnation qui a suscité beaucoup de réactions.
Ernesto Yene, membre de la société civile, estime que c'est une décision disproportionnée.
"Nous avons eu dans ce pays, une vague de jeunes qui avaient décidé de tout casser lors du renouvellement du parti au pouvoir, et personne n'a écopé de sept ans de prison", s'indigne Ernesto Yene. "Il y a donc les gens qui peuvent casser et brûler sans se faire arrêter et d'autres pour avoir eu envie de marcher, écopent sept ans de prison ?"
Lourdes peines pour Olivier Bibou Nissack et Alain Fogué
Enfermés le 22 septembre 2020 pour avoir organisé ou participé à une marche contre le régime, qualifié de pacifique par le parti MRC, près d'une cinquantaine de militants et cadres du parti ont été condamnés à des peines allant de un à sept ans de prison ferme.
Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto et le trésorier du parti, Alain Fogue écopent de la plus lourde peine.
Hermann III Ewane, journaliste, estime pour sa part que la justice n'a fait que son travail.
"La loi est dure mais c'est la loi. Les militants du MRC ont été arrêtés et reconnus coupables de certains faits. La justice camerounaise continue de faire son travail même si les avis divergent sur l'objectivité de cette justice", observe-t-il.
L'ONG Human Right Watch et quelques figures et leaders politiques ont dénoncé les condamnations.