L’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) a exactement 25 années d’existence. Le parti politique de l’opposition a vu le jour le 9 février 1999. Alors que pour ses militants, le parti est arrivé à l’âge de la maturité, les observateurs de la scène politique camerounaise comme Claude Abé, sociologue, affirment en revanche qu’il a toujours été « une succursale du Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais (RDPC au pouvoir) ». L’UNDP de son côté, à l’heure du bilan, met en exergue son militantisme. « En 25 ans d’existence, l’UNDP a apporté une contribution immense pour l’évolution de la démocratie au Cameroun », indique Peter Kuma Kombain membre du comité central de l’UNDP.
Le journal Défis Actuels dans son édition du 16 février au 23 février 2016 écrit que selon le directeur du Siège national à Yaoundé, le parti de Bello Bouba Maigari tient le mérite d’avoir « sauvé le Cameroun d’une guerre civile en 1997. Alors que l’ensemble des partis politiques avaient boycottés les élections présidentielles de cette année-là, l’UNDP a accepté de signer une plateforme d’action gouvernementale avec le RDPC, non pas pour entrer dans le gouvernement mais pour des raisons de paix, car le parti au pouvoir pouvait former un gouvernement sans recourir à nous », explique-t-il.
Pourtant les observateurs n’y vont pas d’une main molle pour dire que les 25 années de l’UNDP n’ont été que « 25 annnées de gâchis », pour reprendre les termes du sociologue Claude Abé. Selon son analyse l’UNDP « qui s’était présenté comme une offre alternative sur le plan du pouvoir a échoué dans sa stratégie en coupant toutes ses têtes fortes, notamment Samuel Eboua (premier président de l’UNDP) et de Célestin Bedzigui pour ne citer qu’eux ». Pour lui, l’UNDP n’a fait qu’en 25 ans rester dans sa propre ombre. Le sociologue pense même que si pour certains son alliance avec le parti au pouvoir fait de lui un parti satellite pour lui, elle lui a fait perdre sa personnalité.