Un jeune partisan du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti créé par Maurice Kamto il y a trois ans, vient de jeter l’éponge.
En effet, Pierre Marie Bebga, Secrétaire de la fédération régionale du Centre I, a annoncé vendredi dernier sa démission du parti. Selon le quotidien Mutations en Kiosque lundi 15 février, ce dernier évoque le tribalisme qui «gangrène» le MRC.
Il estime à cet effet qu’ «après de bons et loyaux services rendus au MRC, j’ai décidé en mon âme et conscience de quitter cette formation politique qui a suscité beaucoup d’espoir au sein de l’opinion nationale et même internationale», lit-on. Sur les raisons qui l’ont poussé à rendre le tablier, Pierre Marie Bebga a déclaré qu’ «au-delà du caractère tribal, il existe au sein du MRC des signes visibles de marginalisation de certains groupes de personnes issues de certaines régions du Cameroun».
Il en veut pour preuve, l’origine des sept responsables des arrondissements du Mfoundi de ce parti politique qui sont tous de la Région de l’Ouest. Il précise d’ailleurs que quatre d’entre eux sont du village natal de Maurice Kamto, président du MRC.
Contactés par Mutations, les responsables de ce parti politique estiment que Pierre Marie Bebga a un comportement qui n’étonne personne au sein du MRC. «On sait pour qui il roule et lorsqu’on observe le microcosme politique du Cameroun, des actes comme celui de Pierre Marie Bebga sont légion et ne peuvent en rien entraver la marche du MRC», a déclaré Alain Fogue Tedom, vice-président du parti. Ce dernier reconnait tout de même le travail abattu par le démissionnaire, avec qui le parti a eu une collaboration fructueuse qu’il va d’ailleurs s’atteler à mettre à profit.
Même si Pierre Marie Bebga n’a pas fait connaitre sa nouvelle couleur politique, il a demandé clairement à voter pour l’actuel président de la République au cas ou celui-ci se représenterait à sa propre succession. Parce que selon lui, et en indexant le MRC, «on ne gagne pas une élection à travers les réseaux sociaux. Le MRC a déçu les attentes de larges couches de la population et Maurice Kamto est un homme dangereux pour le Cameroun», peut-on lire dans les colonnes du journal à capitaux privés.