Voici pourquoi Kamto a peur d'un coup d'Etat au Cameroun

Le coup d'Etat au Gabon ne fait pas que courir le pouvoir de Yaoundé. L'opposition camerounaise, du moins, le président du MRC, le plus influent part d'opposition du Cameroun ne veut pas non plus d'un coup d'Etat.

Maurice Kamto que beaucoup considèrent comme le vrai gagnant de l'élection présidentielle de 2018, l'a clairement exprimé. Pour lui, les militaires doivent être dans les casernes et laisser les hommes politiques régler les affaires politiques.

"Dans une reconfiguration géopolitique en Afrique marquée par un retour des militaires au pouvoir à travers des coups d’Etat, le Cameroun est désormais au centre de toutes les attentions avec un président vieillissant et un système politique à bout de souffle. Dans le concert des débats qui animent cette problématique, une voie s’est ajoutée et pas des moindres. Celle du président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ( MRC), principale force de l’opposition", écrit le lanceur d'alertes Boris Bertolt.

"Ainsi au cours d’une conférence de presse vendredi dernier, Maurice Kamto déclare : Maurice KAMTO opposé au coup d’état. « Inscrivons-nous sur les listes électorales et allons voter pour choisir les dirigeants que nous voulons au lieu de sous-traiter le changement aux militaires qui ont déjà beaucoup de travail pour assurer la sécurité de notre territoire. »Il précise par la suite: « Un coup d’état s’il ne vous freine pas, vous ramène des années en arrière. Aucun investisseur sérieux n’investira dans un pays en transition militaire ». Et ajoute: « On ne peut pas prôner le changement dans la paix et par les urnes et souhaiter un coup d’état militaire.» Les propos de Maurice Kamto arrivent au moment où le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi a formulé des menaces voilées à l’encontre des journalistes et acteurs publics qui débattront de la problématique d’un coup d’Etat au Cameroun", ajoute l'ancien journaliste.

Le Professeur Maurice Kamto a été doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II (1999-2004). Il a servi le gouvernement du Cameroun pendant sept ans comme ministre délégué auprès du ministre de la Justice garde des sceaux de 2004 à 2011.

Ces dernières années, il fait office de l'opposant le plus farouche au régime de Paul Biya.