Bien que convié à cette rencontre, Nama Cosmas Thierry a plutôt servi une interdiction de manifestation pour défaut de qualité mardi dernier.
Mardi dernier, le réseau de suivi indépendant des politiques et stratégies « Dynamique Citoyenne » a vu son atelier de sensibilisation et d’appropriation des propositions de révision du système électoral, interdit par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 1er, Nama Cosmas Thierry.
D’après le quotidien Le Messager du mercredi 1er novembre 2017 qui rapporte cette information, le motif évoqué est « non déclaration et défaut de qualité ».
Et c’est pour tenter de dissiper toute tentative d’entêtement que plusieurs éléments de la police nationale ont investi l’hôtel qui devait abriter l’atelier en question. Grande est alors la surprise des convives d’apprendre que « le chef de terre n’aimerait pas autoriser un débat sur l’avenir politique du pays ».
Pourtant, à en croire le programme remis aux nombreux participants venus pour la circonstance, cet atelier visait à contribuer et renforcer la concertation et les échanges engagés avec les citoyens en faveur d’une amélioration du système électoral camerounais, peut-on lire dans le journal.
« Une fois de plus, nous sommes choqués par cette interdiction. C’est un énième acte qui touche Dynamique Citoyenne et nous pensons que nous sommes un pays qui fonctionne sous le registre de la déclaration. Ce type de comportement ne devrait plus habiter les autorités », fulmine Michelle Abe, présidente de l’association Fondation Conseil Jeune (FCJ).
Il y aurait donc comme une détermination de l’autorité administrative d’empêcher la tenue de toute manifestation sous le prétexte de « risques de troubles à l’ordre public », indique le journal. Il y a quelques temps encore, c’était autour du club des journalistes politiques de se voir interdire une conférence avec pour invité principal, Christophe Fumonyoh.
Même son de cloche avec la conférence de presse de l’église Evangélique du Cameroun (EEC), mais également du Congrès reporté de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), pour ne citer que ces cas-là.