La décision du sous-préfet de Kribi interdisant une assemblée générale du PCRN est clairement un abus de pouvoir, et n'a aucun sens, selon le président du MRC.
Dans une sortie sur Twitter, les président du Mouvement de la Renaissance du Cameroun, s'est insurgé contre le caractère illégal de la décision du sous-préfet.
Il lui demande clairement de "laisser le PCRN faire tranquillement sa manifestation publique et l'encadre si possible.
Ci-dessous, la sortie de Kamto
"J'ai pu obtenir le texte complet de la Décision du Sous-Préfet de l'Arrondissement de Kribi II datée du 23 novembre 2023, interdisant une manifestation publique du PCRN prévue du 15 au 17 décembre 2023 à Kribi, dédiée au renouvellement de son Comité directeur et à l'élection de son Président national, "pour dissensions internes à ce parti politique susceptibles de troubler gravement l'ordre public ".
Jusqu'à ce que j'obtienne le texte complet de la Décision je n'y croyais pas. Il s'agit d'une nième atteinte grave aux libertés publiques et d'une immixion inacceptable dans le fonctionnement interne d'un parti politique légalisé. On ne compte pas les graves dissensions internes qui secouent périodiquement le parti au pouvoir, sans qu'il y ait jamais eu une interdiction de ses manifestations publiques.
Le Sous-Préfet aurait pu requérir la présence des forces de maintien de l'ordre sur les lieux de ladite manifestation pour intervenir en cas de besoin au lieu d'anticiper des troubles graves à l'ordre public sur une base spéculative. Il y a près de 400 partis politiques au Cameroun, mais un seul et ses alliés peuvent mener leurs activités normalement.
Au moment où l'Etat claironne sur l'agrément de 40 nouveaux partis politiques, comment peut-il illustrer en même temps à ce point la caractère folklorique du multipartisme camerounais et caricatural de la démocratie dans notre pays? Il a encore le temps de rectifier le tir et de laisser le PCRN tenir sa manifestation pour laquelle il avait déjà délivré le récépissé de déclaration".