Après l'Etrême-Nord l'armée met le cap sur la zone anglophone

Suite à une réunion spéciale d’évaluation de la situation sécuritaire du pays, qui a regroupé les principaux chefs militaires sous convocation du ministre de la défense, l’armée camerounaise a officiellement ouvert un nouveau front de guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, cette fois contre les extrémistes des régions dites anglophones se livrant à des actes terroristes au nom d’une organisation sécessionniste.

A sa décente d’avion alors qu’il revenait du sommet Afrique-Ue d’Abidjan, le président Paul Biya a fait une déclaration « 6 de nos soldats ont été tues. Je salue leurs mémoires. Je présente mes condoléances aux familles éprouvées et à la famille de nos forces de défense et de sécurité. Les choses sont désormais claires. Le Cameroun fait l’objet d’attaques à répétition d’une bande de terroristes se présentant comme membres d’une organisation sécessionniste. Je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour que la paix soit préservée dans ces 2 régions » réagissait Paul Biya. L’offensive militaire fait suite à ses déclarations après l’assassinat de plusieurs hommes en tenue tués par balles réelles.

Les autorités de certaines localités possèdent à l’évacuation des populations, c’est le cas du Préfet du Departement de la Manyu (Sud-Ouest) qui dans un communiqué demande aux habitants de certains villages d’évacuer dans les prochaines heures certains sites, tout en suspendant les activités des motos à une certaine heure.

C’est un nouveau front de guerre qui est ouvert au Cameroun après Boko Haram à l’extrême nord et Seleka à l’EST.

Le déploiement de l’armée a été critiqué par plusieurs camerounais, notamment l’économiste Dieudonné Essomba qui a réagi dans les réseaux sociaux en ses termes ‘’Celui qui s’imagine que l’armée peut modifier, ne serait que d’un seul iota la situation anglophone est un fou et un malade mental. En réalité, cette déclaration est la faute de trop, la preuve que le régime et ses soutiens politiques ou idéologiques, accrochés à leur armature de l’Etat unitaire n’ont rien compris.

C’est la faute de trop qu’il ne fallait pas commettre.

Vous ne pouvez, en plein 2017, raisonner avec les mêmes canons qu’en 1970, sans tenir compte des évolutions du monde, de la technologie, sans tenir compte de la configuration du terrain, de la situation économique du pays. Et ceci sur la base des exemples très peu pertinents.

A tout point de vue, la cause anglophone se présente très mal. Très mal !’’ Dieudonné Essomba