Dans la nuit du 28 au 29 novembre 2017, des terroristes lourdement armés ont attaqué les éléments des forces de défense camerounaises déployés dans le cadre d’une mission de protection de l’intégrité territoriale à hauteur de la localité d’Agborkem German, département de la Manyu, région du Sud-Ouest.
Lors de cette attaque, quatre militaires appartenant au 22e Bataillon d’infanterie motorisé ont été froidement assassinés. Il s’agit du sergent-chef Tih Julius Angu, du caporal-chef Voula Voula Victor, du Soldat de 2e classe Yinda Bobekreo et du Soldat de 2e classe Noutchomwo Many Raphael Willy.
«Les assaillants qui se réclament de la branche armée du mouvement sécessionniste dénommée « Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front », en abrégé le SCACUF, ont probablement progressé à bord de pirogues, se fondant dans le trafic fluvial particulièrement dense dans cette zone, en raison de la forte présence de pêcheurs et de commerçants», afait savoir le ministre de la Communication Issa Tchiroma lors d’un point de presse mercredi 29 novembre 2017 à Yaoundé.
«Le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, chef de l’État, chef des armées, salue la mémoire de ces braves soldats tombés sur le champ d’honneur pour défendre notre chère patrie», a-t-il ajouté.
«À nos forces de défense et de sécurité, la nation unie et solidaire exprime toute son admiration pour leur courage, leur sens de l’honneur et du patriotisme. Le sacrifice de leur engagement et de leur vie ne sera pas vain et elles bénéficieront toujours du soutien de leurs compatriotes», a dit Issa Tchiroma.
Selon le porte-parole du Gouvernement, cette escalade de la violence et de la tuerie aveugles particulièrement dirigée contre ceux-là mêmes à qui la République a confié la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes et des biens situés à l’intérieur de son territoire, interpelle plus que jamais les communautés nationale et internationale, pour que chacune en ce qui la concerne, puisse prendre la mesure de la situation prévalant actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
«Le gouvernement prendra donc toutes ses responsabilités, afin de libérer ces citoyens de l’état de captivité, de terreur et de psychose que leur oppose l’idéologie anti-républicaine véhiculée par les sécessionnistes», a promis le ministre de la Communication, au nom du Gouvernement.