L’annonce a été faite par son porte-parole, Me Alice Nkom
En exil à Banjul, capitale de la République de la Gambie, depuis le début de la crise post-électorale, le candidat malheureux de la présidentielle d’octobre 2025 qui a vu la réélection de Paul Biya à la tête du Cameroun pour un mandant de sept ans, Isssa Tchiramo veut rentrer au bercail. L’annonce a été faite par son porte-parole, Me Alice Nkom.
En effet, de son fief de Garoua dans le Nord du Cameroun, l’opposant s’est rendu à Yola au Nigeria avant de se rendre à Banjul en Gambie où il bénéficie de la protection des autorités. Celui qui revendique toujours sa victoire a décidé de ne pas abandonner le combat politique. Il entend bien rentrer au Cameroun auprès du peuple pour ce pour quoi il a été élu selon Me Nkom qui rapporte ces propos. « Je rêve de mon retour, là où ça a commencé, au Cameroun. Là où les Camerounais m’ont élu président de la République. Je rêve de ce retour là-bas pour me mettre au travail avec eux, pour relever ce Cameroun qui en a bien besoin », a déclaré Me Alice Nkom chez nos confrères de Jeune Afrique.
Cette annonce est faite au moment où les partisans du FSNC sont victime d’une chasse aux sorcières sur toute l’étendue du territoire camerounais. En effet, après le décès tragique en détention du président de la formation politique le MANIDEM, Anicet AKANE, c’est au tour d’un jeune nommé Djombe Awe Pildash de passer de vie à trépas. C’est un document officiel émanant de la Légion de gendarmerie du Centre, dont la rédaction de CamerounWeb a obtenu copie, qui l’atteste. Selon cette correspondance administrative datée de décembre 2025 et adressée à la direction de l’Hôpital central de Yaoundé, l’une des deux personnes interpellées le 26 octobre à Nsaman et Ahala, est décédé trois jours plus tard alors qu’il se trouvait en chambre de sûreté au poste de gendarmerie de la Poste centrale. Le document précise qu’il aurait fait un malaise épileptique, avant d’être conduit aux urgences de l’Hôpital central où il est mort dans la soirée du 29 octobre. La même lettre sollicite ensuite une exonération des frais de morgue pour la famille, reconnaissant de facto un décès survenu sous la responsabilité des forces de sécurité.
Le seul motif qui a conduit à leur arrestation est qu’ils portaient des t-shirts de soutien à Issa Tchiroma Bakary. Aucune infraction pénale distincte n’est mentionnée. D’ailleurs, le texte évoque explicitement des slogans politiques imprimés sur les vêtements comme élément déclencheur de l’arrestation.
Il faut rappeler qu’après avoir longtemps servi au gouvernement de Paul Biya, Issa Tchiroma Bakary, leader du FSNC s’est lancé dans la course présidentielle. Il a été suivi par plusieurs partis de l’opposition avec pour but de réaliser l’alternance au pouvoir après 43 ans de pouvoir du président Paul Biya.