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Kondengui : déjà en difficulté, les proches d’Amougou Belinga le comparent à un puissant officier français

Image illustrative

Mon, 6 Mar 2023 Source: L'Anecdote N° 1311

Comme dans l’affaire Dreyfus

POUR CEUX qui ne le savent pas encore et/ou qui en seraient venus à l’oublier, Alfred Dreyfus est un officier français d'origine alsacienne et de confession juive. Il a été victime, en 1894, d'une machination de pouvoir qui est à l'origine d'une crise politique majeure des débuts de la IIIᵉ République, machination dénommée « l'affaire Dreyfus ». L’affaire Dreyfus est l’histoire de ce jeune capitaine d’armée arrêté le 15 octobre 1894 pour fait d’espionnage. Bref, c’est le motif qui lui alors trouvé et condamné à la déportation à vie sur l’île du diable au large de la Cayenne aprèssa honteuse dégradation publique dans la cour de l’École militaire française. La République alors menacée est sauvegardée. L'affaire Dreyfus a duré 12 ans. Elle a divisé la France et l'opinion publique, et pris une ampleur internationale. Ce scandale XXL, sans doute le plus grand de la fin du XIXe siècle et l'un des pires scandales de la République tout court, a mêlé erreur judiciaire, antisémitisme et déni de justice. Avec ses documents falsifiés, l'erreur judiciaire voire le complot à l'œuvre, a révélé les puissants clivages de la troisième République, qui a vu s'opposer les camps dreyfusards et antidreyfusards sur fond de polémiques nationalistes et antisémites particulièrement violentes, diffusées par la presse. Sollicité par la famille Dreyfus, et peu à peu convaincu de l’erreur judiciaire, Émile Zola finit par s’investir dans cette affaire. Dès 1897, il mène et publie ses contre-enquêtes qui suscitent de vives polémiques, et dénonce la presse, majoritairement antidreyfusarde. Mais, il lui faudra beaucoup de temps pour établir le commandant Esterhazy devant l’opinion et plus encore devant la justice comme le vrai coupable. Comme sous la 3ème République française, l’opinion publique nationale est depuis la découverte du corps sans vie d’un acteur de la communication sociale divisé entre les pourfendeurs de celui qui a longtemps été la cible des calomnies diverses de la part du disparu et les pro-Amougou BELINGA. Entre les deux, une lutte acharnée donnant à voir de la part des anti Amougou, l’infâme, le grossier, le burlesque. Si dans l’affaire Dreyfus l’opinion publique a été nourrit aux flots indigestes de documents accablants fabriqués de toute pièce par l’accusation, on en est pas si éloigné dans le cas Amougou BELINGA.

La même opinion est alimentée à la table d’une presse anti Amougou BELINGA dont les seuls éléments de preuve sont le vomis d’imaginaires rendus incontinents et digne des scénarios de Hollywood. On prête des aveux de culpabilité, des confessions, des demandes de garantie, des supposées vidéos accablantes issues des caméras de surveillance… Tout ceci dans le but ultime d’aiguiser davantage la soif de sang et de vengeance qui gagne la rue. Quitte à jeter à la lapidation populaire un innocent. Et pour étancher cette anthropophagie collective qui semble prendre en otage le camp des anti Amougou BELINGA, la victime a été placée sous détention préventive. Il urge désormais que des voix se lèvent pour rétablir au sein des courants « Amougouïtes » la réalité jusqu’à présent de l’existence encore non établie parles enquêteurs d’un commanditaire, d’un assassin, d’un lieu du crime encore moins d’une arme du crime. Toute affirmation contraire relève de l’acharnement, de l’aigreur et d’une volonté manifeste comme avec Alfred Dreyfus de livrer à l’opinion non pas « Le » mais un coupable idéal à même de satisfaire les communes misérabilités sociales. Un empire économique est mis en péril. Des milliers d’emplois sont à la lisière du gouffre, pouvant à chaque sarbacane de l’instant y plonger fatalement. On frappe l’honneur même d'un homme à la vie sans tâche criminelle ! Et quand une société en est là, elle tombe irréversiblement en décomposition et comme dans la 3ème République française, appelle au rétablissement du jeu des équilibres.

Source: L'Anecdote N° 1311
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