Paul Biya candidat en 2025 confirmé par Ngoh Ngoh: un nouveau rebondissement relance tout

Paul Biya Eveque 46 Image illustrative

Tue, 18 Feb 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, Joshua Osih, figure de l’opposition camerounaise et vice-président du Social Democratic Front (SDF), a vivement critiqué les appels à la candidature du président Paul Biya pour l’élection présidentielle de 2025. Alors que le chef de l’État célèbre ses 92 ans ce 13 février, les partisans du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) multiplient les soutiens en sa faveur. Une perspective que Joshua Osih juge « perplexe » et dangereuse pour l’avenir du Cameroun.

Un âge avancé et un bilan contesté

Interrogé sur les appels internes au RDPC pour une nouvelle candidature de Paul Biya, Joshua Osih a répondu sans détour : « Que des courtisans essaient, en interne, de pousser M. Biya à se présenter à l’élection de 2025, c’est normal. Mais sur un plan général, appeler à la candidature de quelqu’un qui aura plus de 100 ans à la fin du mandat en question, cela laisse perplexe. »

Le leader de l’opposition a également pointé du doigt la gestion du pouvoir sous Paul Biya, rejetant l’idée d’une infaillibilité du président. « Notre problème, qui est commun à toutes les autocraties, est de faire passer le chef pour quelqu’un d’infaillible, afin de justifier le fait qu’il reste au pouvoir un peu plus longtemps. Si vous posez des questions sur le bilan de M. Biya, on vous dira que ses ministres n’ont rien fait. Pourtant, c’est lui qui nomme ces gens. Il y a un seul responsable, c’est lui. »

Une candidature de trop ?

Pour Joshua Osih, une candidature de Paul Biya en 2025 serait non seulement inappropriée, mais aussi risquée pour le pays. « Celle de 2018 était déjà celle de trop, sinon je ne me serais pas opposé à lui. S’il est maintenu au pouvoir, il est évident que l’on court vers l’implosion du système », a-t-il déclaré.

Il a également déploré le manque de critiques constructives à l’encontre du président, attribuant cette situation à une « fausse image d’infaillibilité » entretenue par ses partisans. « Tout le monde le reconnaît, et tout le monde se plaint. Mais ces plaintes ne sont pas bien construites, à cause de cette image. Une fois de plus, c’est lui qui porte la responsabilité de l’échec de son propre système. »

Un appel au renouveau politique

À travers ces déclarations, Joshua Osih appelle à un changement de leadership au Cameroun, soulignant la nécessité d’une transition politique pour éviter une « implosion » du système en place. Selon lui, le pays a besoin de nouvelles figures capables de répondre aux défis actuels, loin des logiques de pouvoir autocratiques.

Ces propos interviennent dans un contexte où les débats sur l’« après-Biya » prennent de l’ampleur, tant au sein de l’opposition que dans la société civile. Reste à voir si les partisans de Paul Biya tiendront compte de ces critiques ou s’ils maintiendront leur soutien à un président nonagénaire.

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