Démission de Maurice Kamto: ce qui s'est réellement passé

Kamto Elus Image illustrative

Fri, 18 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

Alors que des interrogations s'élèvent concernant la légitimité de la candidature de Maurice Kamto, investi par le MANIDEM dans le cadre de la coalition APC dirigée par Jean-Michel Nintcheu, des experts en droit électoral apportent des clarifications essentielles. Ces juristes répondent aux voix qui contestent la validité de sa démarche.

Alors que des interrogations s'élèvent concernant la légitimité de la candidature de Maurice Kamto, investi par le MANIDEM dans le cadre de la coalition APC dirigée par Jean-Michel Nintcheu, des experts en droit électoral apportent des clarifications essentielles. Ces juristes répondent aux voix qui contestent la validité de sa démarche.

La controverse porte principalement sur la question de savoir si Maurice Kamto peut légalement se présenter sous la bannière du MANIDEM tout en demeurant président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Cette situation inédite soulève des questions techniques sur l'interprétation de la législation électorale camerounaise.

Selon ces spécialistes, la législation camerounaise n'impose nullement à un candidat investi par un autre parti de démissionner de sa propre formation politique. Ce que la loi interdit formellement, c'est de militer simultanément dans deux partis, autrement dit, de détenir deux cartes de membre.

La nuance est donc cruciale : être investi ne signifie pas nécessairement être membre actif d'une autre formation. Cette distinction permet à Maurice Kamto de conserver sa qualité de président du MRC tout en acceptant l'investiture du MANIDEM pour la présidentielle d'octobre 2025.

Des précédents soutiennent d'ailleurs cette interprétation juridique. En 2018, lors de la dernière élection présidentielle, Cabral Libii avait été investi par le Parti Univers sans y militer, conservant ainsi sa liberté d'action politique. Dans le même ordre d'idées, Akere Muna avait lui aussi reçu le soutien du même parti sans en être membre.

Ces exemples illustrent que la pratique de l'investiture croisée n'est pas nouvelle dans le paysage politique camerounais. Elle s'inscrit dans une logique d'alliance électorale qui permet aux petites formations de soutenir des candidats plus visibles sans pour autant exiger leur adhésion formelle.

Ainsi, Maurice Kamto reste président du MRC, tout en étant candidat investi par le MANIDEM. Il n'y a aucune contradiction légale, précisent les spécialistes, dissipant les doutes sur la conformité de sa candidature.

Cette clarification juridique intervient à un moment crucial où les alliances et les stratégies électorales se dessinent en vue d'octobre 2025. Elle permet de lever les ambiguïtés sur la validité de certaines candidatures et contribue à sécuriser le processus électoral.

Cette décision d'investiture s'inscrit dans le cadre plus large de la coalition APC (Alternative pour le Changement Politique) dirigée par Jean-Michel Nintcheu. Cette alliance tente de fédérer différentes sensibilités de l'opposition autour d'un projet commun de changement démocratique.

L'investiture de Maurice Kamto par le MANIDEM pourrait ainsi renforcer la dynamique unitaire de l'opposition, tout en respectant les équilibres internes de chaque formation politique. Cette approche pragmatique permet de concilier les ambitions personnelles et les objectifs collectifs de changement.

Les explications des experts en droit électoral permettent de mieux comprendre les subtilités de la législation camerounaise en matière d'investiture politique. Elles contribuent à sécuriser le processus électoral en levant les zones d'ombre qui pourraient donner lieu à des contestations ultérieures.

Cette clarification juridique devrait également rassurer les électeurs sur la régularité des candidatures présentées, renforçant ainsi la crédibilité du processus démocratique à l'approche de l'échéance électorale d'octobre 2025.

Source: www.camerounweb.com
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