Thérèse Assomo, la militante du MRC connue sous l'appellation "Maman Pilon", soulève un problème dans sa famille politique. Dans la région du Sud, elle estime que le processus de renouvellement des organes de base du MRC est biaisé. « Nous voulons des élections, pas des nominations » a-t-elle déclaré dans une bande audio en circulation.
Si Maman Pilon est en colère c’est parce que les listes qu’elle a introduites ont été rejetées faute de caution. Elle ne comprend pas pourquoi le parti de Maurice Kamto ne soutient pas ceux qui travaillent réellement pour le parti. Maman Pilon se sent rejetée dans sa propre famille politique.
« Qu'ai-je fait pour mériter cette méchanceté envers le MRC dans le Sud. J'ai mal fait de me sacrifier pour le MRC. Aujourd'hui dans le Sud on me méconnait dans le MRC pourquoi ? Deux ans de prison, de sacrifice. J'ai tout perdu dans le Sud. Je suis chassée partout, dans ma famille. Qu'ai-je fait pour que après le MRC me rejette comme un brouillon dans une poubelle? », a-t-elle déclaré.
Après avoir passé deux années en prison pour avoir exprimé son soutien au parti de Maurice Kamto, Thérèse Assomo déplore le manque de reconnaissance des responsables du parti dans la région du Sud.
Le MRC est confronté à de nombreuses crises internes. Plusieurs hauts cadres du parti ont démissionné face à la montée en puissance d’un courant extrémiste qui ne tolère aucun avis divergeant. Alors que Maurice Kamto se positionne comme le candidat naturel du parti pour la présidentielle de 2025, Michèle Ndoki a publiquement annoncé son intention de prendre la direction du parti qu’elle compte bien réprésenter. Pour y arriver elle attend infliger de sérieux revers à ses adversaires lors des prochaines primaires qui auront lieu au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).