• Elimination du Cameroun
• Joie débordante à Abidjan
• Des feux d'artifice observés dans la capitale
L'ambiance était débordante du côté ivoirien ce jeudi nuit.
Quelques minutes après l'élimination du Cameroun en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations par l'Égypte, des feux d'artifice ont été observés à Abidjan pour célébrer la défaite camerounaise.
Il y a quelques jours, naissait une guerre entre les deux nations sur les réseaux sociaux. Un violent clash qui ne dit pas son nom.
L'ambiance de ce jeudi confirme une fois de plus que la Côte d'Ivoire attendait de pieds fermes l'élimination des Lions Indomptables.
Qu'est-ce qui n'a pas marché du côté camerounais ? D'où venait l'erreur fatale ?
Le journaliste Alain Denis Ikoul déballe tout. « Antonio Conceiçao a tout préparé, sauf la séance de tirs au but », indique-t-il.
On ne confie pas des tirs au but en demi-finale de CAN à des joueurs qui ont à peine 10 sélections, et surtout en qui on n'a manifesté presqu'aucune confiance pendant le tournoi. On peut retourner cette élimination dans tous les sens, mais il restera que le sélectionneur des Lions a manqué de discernement. À aucun moment Conceiçao n'a pensé à gérer les tirs au but, et ça s'est vu. C'est ça aussi la marque des petits entraîneurs, poursuit le journaliste.
Dans le jeu, les joueurs ont pourtant tout donné, mais il leur a manqué certes de la réussite, mais surtout la touche "tactico-mentale" du sélectionneur pour faire la différence dans leurs temps forts, surtout en première période. J'imagine combien c'est difficile pour un entraîneur qui ne parle déjà pas la même langue que les joueurs, de leur transmettre ce petit truc mental qui fait la différence dans les temps forts. Dès la deuxième mi-temps, les Lions étaient en mode pilotage automatique. Tu ne peux pas maintenir Choupo et Ganago sur le banc pour donner des penalties à des "binationaux bleus", c'est juste surréaliste, a martelé le journaliste.
Je ne vais pas revenir sur mes propos relatifs aux adversaires du Cameroun pendant cette CAN, adversaires que je trouvais très moyens pour notre auto-évaluation, mais on a bien vu que l'Égypte ce n'était ni la Gambie ni l'Éthiopie. Face à des équipes d'un bon niveau, qui savent souffrir, on peut dominer sans marquer le moindre but, et surtout se faire éliminer. Mais cela n'enlève rien au parcours des Lions qui seront au moins 4e de cette CAN à 24, même si on a des regrets », a conclu Alain Ikoul.