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Etoudi 2018: le plan B de Maurice Kamto en cas de défaite

Kamto Campagne Electorale2018image001 Le scrutin présidentiel est prévu pour le 07 octobre 2018

Thu, 4 Oct 2018 Source: Reperes n° 679

Contrairement à ce que vous pensez beaucoup de choses dans cette élection sont plus compliquées que ce que vous voyez. Mais pour l’instant pensons que tout n’est pas perdu. Car si c’est le cas, ce sera la bérézina», écrit le 1er octobre 2018 sur sa page Facebook Boris Berthold, influenceur web et fervent défenseur des idéaux de Maurice Kamto.

«Je suis désolé de le dire mais Kamto est le seul candidat qui a contre lui à la fois l’Etat, le RDPC et des opposants qui disent être contre Biya», poursuit-il le 2 octobre 2018 toujours sur la toile.

Cette posture sous-tendue par ce que les affidés du candidat du MRC désignent par «le chassement». Selon ses concepteurs, «il est question de faire partir Paul Biya d’Etoudi à tout prix et à tous les prix». Même au prix d’une crise postélectorale. Et lors des meetings de Maurice Kamto, comme ce fut le cas le dimanche 30 septembre 2018 à Yaoundé, lorsque Boris Berthold indique que «les chasseurs [étaient] présents aujourd’hui [au stade omnisports]», des internautes commentent : «J’aimerais bien être à Yaoundé en ce moment et au moment où ce changement se produira enfin. Que ce soit par élection ou par chassement !».

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Traduction, le camp du candidat du MRC a décidé depuis belle lurette de la manière dont il va accéder au pouvoir au Cameroun. Et que la participation de Maurice Kamto à cette élection présidentielle n’est qu’un prétexte scène politique camerounaise. Et un internaute de reprendre les propos du Pr Matthias Eric Owona Nguini : «On voit très clairement que Tonton Maurika [Maurice Kamto, ndlr] veut surfer sur cette vague pour tenter une prise de pouvoir exceptionnaliste de pouvoir en prenant prétexte de fraudes électorales avérées ou alléguées».

Ressources nécessaires

Mais Maurice Kamto, qui refuse de laisser la tête de la coalition de l’opposition à unautre candidat, oublie qu’une élection ne se gagne qu’avec un électorat dont on maîtrise le nombre pour l’avoir poussé à s’inscrire sur les listes électorales. Et en y mettant les ressources humaines, matérielles, logistiques adéquates. Bien plus, la présidentielle ne peut se gagner que si l’on quadrille le territoire national. Dans l’opposition, seul Cabral Libii l’a compris en encourageant les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales du temps du mouvement «11 millions d’électeurs».

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Mais ses ressources limitées ne peuvent pas le conduire à Etoudi. Surtout face à la machine du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Selon des statistiques publiées il y a une semaine dans son journal, L’Action, ce parti compte déjà, avec seulement les responsables de tous ses démembrements, sur «au moins 66% des électeurs camerounais». Ceci pour avoir veillé à ce que ses militants s’inscrivent sur les listes électorales.

Au-delà, le RDPC, et c’est une lapalissade, le RDPC est le seul parti politique présent dans toutes les 360 communes du pays. Devant une telle force, en plus des fraudes électorales alléguées, le MRC s’attaque principalement à Cabral Libii que Boris Berthold, encore lui, présente comme «un pion du RDPC qui bloque la coalition». Une sortie que le chargé de la mobilisation du candidat d’Univers, Armand Okol, balaie d’un revers de la main : «Nous ne répondons pas car l’heure est à la présidentielle».

Source: Reperes n° 679
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