L'affaire Savannah Energy a enlevé le couvert sur certains aspects de la gouvernance du pays et de probablement ceux qui seront aux commandes très prochainement. En effet, des avis indiquent ne pas croire en Franck Biya dans cette affaire et parallèlement dans sa capacité de gouverner le pays.
Pour Boris Bertolt par exemple, Franck Biya a commis des erreurs impardonnables pour quelqu'un qui prétend un jour siéger à la magistrature suprême en remplacement de son père Paul Biya. « Quand on a de la stature, de la hauteur et qu’on prétend vouloir jouer les premiers rôles dans un pays, on s’élève, on ne se lève que pour son pays et non pour des forces de l’argent. Sur ce point, la posture du président Mahamat Deby Itno, défendant contre et envers tout les intérêts de son pays, est révélatrice de la différence entre deux fils de chef d’Etat » indique le lanceur d'alertes.
Boris Bertolt ne s'est pas arrêté là. Il poursuit en ajoutant que : « la seconde erreur de Franck Emmanuel Biya, est d’avoir modifié sa stratégie communicationnelle. D’ordinaire silencieux, ou communiquant discrètement, le fils du chef de l’Etat, frileux sur le coup, a engagé une campagne dans les médias pour expliquer qu’il ne disposait d’aucune action dans Savannah Energy. Du moins c’est ce qui parait évident lorsqu’on voit la dizaine de journaux parfois les plus anecdotiques utilisés pour blanchir le fils du président. Or il est un fait : FRANCK EMMANUEL BIYA A EFFECTIVEMENT DISCUTÉ DE SAVANNAH ENERGY AVEC LE PRÉSIDENT TCHADIEN ».
En gros, pour conclure, le lanceur d'alertes pense qu’un homme qui aime l’argent, qui voyage pour chercher l’argent, que les banquiers envoient à gauche et à droite contre rétribution ne peut être un homme d’Etat. Au mieux, il ne peut être qu’un homme d’affaires prospère. S’il ambitionne de remplacer son père, les signaux envoyés par Franck Biya ne sont pas bon et c’est le moins que l’on puisse dire.